Appellation :
– Pallas (nom grec de Minerve) : Ovide nomme ainsi la déesse Minerve dans les Métamorphoses.(Livres II, V) mais aussi dans les Fastes. Pallas désigne Minerve en tant que Déesse des arts et de la sagesse.
– Pallas, melior dea : Ovide nomme ainsi la déesse Minerve dans les Métamorphoses.(Livre IV) Une Myniade qualifie ainsi Minerve.
– Pallas aux armes sonores : Virgile nomme ainsi Minerve dans l’Enéide
– Dea bellica : la déesse guerrière. Ovide utilise ce vocable pour nommer la déesse Minerve dans les Métamorphoses.(Livre II).
– Tritonia : cette appellation de la Déesse Minerve est présente dans les Métamorphoses.d’Ovide (Livre II). Cette appellation serait due au fait que Minerve serait néee sur les rives du lac Triton en Lybie (ou bien d’une rivière en Béotie).
– La Tritonide : Ovide nomme ainsi la déesse Minerve dans les Métamorphoses.(Livre II). Cette appellation a la même origine que le terme der Tritonia.
– La Tritonnienne : Ovide appelle ainsi la déesse Minerve dans les Métamorphoses.(Livre V). Cette appellation a la même origine que le terme der Tritonia.
– Minerva Sancta : appelation signalée en Afrique du Nord
– Protectrice des génies : qualificatif de Minerve présent dans les Métamorphoses d’Ovide.
– Minerva Capta : Ovide évoque Minerve sous cette appellation dans les Fastes. Il en propose plusieurs explications. La plus vraisemblable de ses explications est celle de Faleries. Il rappelle que ce fut une victoire romaine sur la cité protégée par la déesse Minerve. Nous pouvons peut-être supposer que le terme de capta fait référence à la prise de la statue et à son arrivée à Rome (Minerve captive).
– Minerve la guerrière : Ovide nomme ainsi Minerve dans les Fastes.
– Minerva medica : Minerve est la déesse protectrice des médecins à Rome Elle est également invoquée sous ce vocable par les malades ou leurs proches.
– Iove nata : signifie “la fille de Jupiter”. Ovide nomme ainsi la déesse Minerve dans les Métamorphoses.(Livre V).
Épisode de Tritonis :
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Lac Triton serait localisé en Tunisie. |
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Athéna fille de Triton? |
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Athéna de Tritonis |
Pallas fille de Triton :
La berberité de la déesse Athéna :
Nous savons à la lumière des précieuses informations apportés par l’historien Hérodote que certains cultes et usage grec proviennent de l’Afrique du Nord.
Ces traits libyens, ces symboles de la femme libyenne de l’antiquité nous amène à penser qu’Athéna est en réalité une Déesse d’origine berbère.
Épisode olympien :
Athéna, ou Neith, étant déesse tutélaire du grand peuple Libyen (Berbère) dont une importante communauté s’établit en Grèce, il fut difficile aux prêtres de Zeus de minimiser, comme ils le firent pour de nombreuses Divinités, l’importance d’Athéna. Ainsi, elle devint la fille aînée et préférée de Zeus, qui alla même, comme le dit la légende, jusqu’à l’enfanter.
Avant d’épouser sa soeur Héra, Zeus eut plusieurs épouses et de nombreuses concubines. La première de ces épouses fut Métis, nom qui signifie Prudence, une titanide, fille du Ciel et de la Terre. Ce nom à forte teneur philosophique, qui préfigure la sagesse de la future Athéna, nous fait soupçonner une divinité “de circonstance”, d’invention tardive.
Zeus s’unit à Métis, qui fut enceinte d’Athéna. Mais, selon l’oracle de Gaïa, la terre-mère, Métis devait enfanter une fille et son second enfant serait un garçon qui deviendrait plus grand que son père. Zeus, jaloux de sa puissance, avala son épouse et, lorsque le moment d’enfanter fut venu, il fut pris d’un furieux mal de tête et demanda à Héphaïstos (selon d’autres auteurs, il s’agissait de Prométhée) de lui fendre le crâne d’un coup de marteau. Alors, Athéna surgit du crâne de Zeus, armée et casquée, en poussant un cri terrible. Il semble que la mythologie soit en conflit avec sa propre chronologie : Héphaïstos était le fils de Zeus et de Héra, qui s’unirent bien après la naissance d’Athéna, ou même d’Héra seule, sans l’aide d’aucun mâle, qui l’aurait enfanté par dépit après la naissance d’Athéna.
Athéna, qui combattit avec Zeus et le conseilla au moment de la guerre contre les Titans, fut surnommée “Promachos”, “celle qui combat en première ligne”. Elle fait partie des 12 Dieux olympiens. Dans l’Odyssée, pour appuyer l’importance de leurs dires, il est fréquent que les héros de l’histoire s’exclament : “Zeus père, Athéna, Apollon !”
Athéna, qui est sans doute très belle comme toutes les Déesses, bien qu’un peu sévère, n’est pas, contrairement à Aphrodite, susceptible sur le plan de la beauté. Pourtant, elle participa au “concours de la pomme” : lors des noces de Pélée et de Thétis, la Déesse de la discorde Éris fit rouler une pomme d’or, où étaient gravés les mots “à la plus belle”, aux pieds d’Héra, d’Athéna et d’Aphrodite qui devisaient ensemble. Elles choisirent Pâris, le prince troyen, comme juge, et celui-ci élit Aphrodite, qui lui promit en échange l’amour de la plus belle femme du monde, la belle Hélène, reine de Sparte. C’est l’objet de l’un des plus beaux ouvrages lyriques français, et peut-être le plus drôle, la Belle Hélène d’Offenbach.
Mais le rire sera de courte durée, car cet épisode sera la cause de la guerre de Troie : Pâris enlèvera Hélène et les Grecs partiront en guerre contre Troie pour la récupérer. Héra, et surtout Athéna, se prirent de haine pour Pâris et pour toute la cité de Troie et, lors de la guerre qui suivit, les deux Déesses intervinrent constamment dans le cours des événements : Héra, depuis l’Olympe en tentant d’influencer Zeus ; et Athéna, sur le champ de bataille, au milieu des combats, pour ruiner les Troyens.
Pourtant, Athéna se retourna contre un Grec au cours du sac de Troie : Ajax, qui était à la fois vaillant et cruel, viola la princesse et devineresse Cassandre dans le temple même d’Athéna où elle s’était réfugiée. Elle submergea tous les vaisseaux d’Ajax lorsqu’il rentra chez lui et, empruntant sa foudre à Zeus, elle foudroya le héros sur le rocher où il se réfugia après avoir échappé au naufrage.
Plus tard, elle assistera alternativement Ulysse lors de son long périple qui le ramena de Troie à son île d’Ithaque, et son fils Télémaque, qu’elle poussa à partir à la recherche de son père, afin qu’il se tînt à l’écart des prétendants qui menaçaient de la tuer, et qu’il acquît, par ces voyages, connaissances et mérites.
Hésiode :
Oui, revenons à ce bon vieil Hésiode, auteur de la Théogonie où est exposée de manière poétique la création de l’univers et la généalogie de tous les immortels. Il cite Athéna quatre fois :
– d’abord, en exergue, au tout début du poème, pour “attirer la bienveillance” des dieux sur son travail. Il appelle d’abord les muses, inspiratrices, auxquelles appartiennent toutes les créations de l’esprit, ensuite Zeus et son épouse Héra, et juste ensuite, Athéna aux yeux “glauques” (voir l’explication plus bas dans cette page), et avant Apollon et sa soeur “Artémis la chasseresse, Poséidon, frère de Zeus, qui entoure et ébranle la terre, la vénérable Thémis, Aphrodite à la noire paupière, Hébé à la couronne d’or, la belle Dioné, Eôs l’Aurore, le grand Hélios le Soleil… “,
– lorsqu’il expose la généalogie des monstres nés d’Echidna et de Typhon ; c’est Athéna qui donna des conseils Héraclès pour vaincre l’Hydre de Lerne,
– lors de la création de Pandore par les dieux, elle pare la première femme d’une “blanche tunique”, d’un “voile ingénieusement façonné, admirable à voir”, de gracieuses guirlandes de fleurs fraîches et d’une couronne d’or forgée par Héphaïstos,
– enfin, il décrit la naissance d’Athéna, en tant que fille de Zeus et de la Titanide Métis.
Athéna et Athènes :
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Présent de Poséidon |
Athéna devint déesse tutélaire d’Athènes, cité à laquelle elle donna son nom, ainsi que l’olivier, symbole de la paix, mais surtout source de prospérité, quand on sait l’importance, pour l’économie antique, de l’huile d’olive, qui était utilisée pour l’éclairage.
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Olivier présent d’Athéna |
Le roi Cécrops de l’Attique, qui est la région d’Athènes, cherchait un nom pour la ville qu’il venait de bâtir. Poséidon et Athéna s’affrontèrent pour sa souveraineté : celui qui ferait à cette cité le plus beau présent serait le vainqueur. Athéna offrit l’olivier : à l’époque historique, on dit que les oliviers qui poussaient sur l’Acropole d’Athènes étaient les rejetons de ce présent divin. Poséidon frappa les rochers, et aussitôt jaillit un lac d’eau salée. Mais d’autres légendes parlent d’un magnifique cheval noir. Mais, que ce fût un cheval ou un lac d’eau salée, un jury composé de 12 dieux donna la victoire à Athéna. Ce qui rendit Poséidon fou de colère.
Le fils d’Athéna :
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Gaïa présentant à Athéna l’enfant Erechtonios sous les yeux du roi-serpent Cecrops. |
“Athènes, ville bien bâtie, le pays d’Érechthée au grand cœur, qu’Athéna fille de Zeus avait jadis élevé, et qu’avait enfanté la terre porteuse de froment. La déesse avait ensuite établi Érechthée dans Athènes, dans son temple opulent, et là, au retour des années, les jeunes Athéniens se le rendaient propice par des taureaux et des agneaux.” Homère, l’Iliade
Athéna, déesse vierge (car, si elle avait enfanté, nul doute que son enfant aurait dépassé en force et en sagesse Zeus lui-même), eut pourtant un fils adoptif dont elle s’occupa.
Un jour qu’elle visitait la forge d’Héphaïstos, celui-ci se prit de désir pour la déesse et tenta de s’unir à elle. Comme elle s’écartait de lui, un jet de semence toucha sa jambe. Dégoûtée, elle prit un morceau de laine, s’essuya et le jeta. Aussitôt que le tampon de laine toucha la terre, un enfant naquit, Érechtonios (ou Érechtée, selon les traductions), un être peut-être encore plus laid que son père.
Athéna confia la garde de l’enfant aux trois filles du premier roi d’Athènes et fondateur de la cité, Cécrops, le roi-serpent, avec interdiction d’ouvrir la corbeille où il était enfermé. Mais la curiosité fut la plus forte, et les trois filles, après avoir jeté un regard dans la corbeille, furent affolées par la laideur du monstre au point de se précipiter du point le plus haut et le plus escarpé de l’Acropole, où se dressait alors la citadelle d’Athènes.
Sur l’illustration, à gauche, on distingue la Terre-Mère Gaïa qui tend à Athéna le petit Érechtonios, en présence du roi-serpent Cécrops. Un temple de l’Acropole, l’Erechtéion, lui est consacré.
Déesse de la guerre, de la pensée, des armes et de la sagesse :
Il peut sembler étrange que la Déesse de la sagesse naisse en armes et soit également la déesse du combat. Pourtant, ses épiclèses le montrent : elle est Athéna Πρόμαχος / Prómakhos, celle qui combat au premier rang, ou encore Athéna Νίκη / Níkê, déesse de la victoire — bien des représentations la montrent d’ailleurs tenant Nikê, personnification de la victoire, dans la main, tout comme c’est le cas de Zeus. L’hymne homérique à Athéna indique ainsi : « Je chanterai Pallas Athènaiè, puissante protectrice des villes, et qui s’occupe, avec Arès, des travaux guerriers, des villes saccagées, des clameurs et des mêlées. Elle protège les peuples qui vont au combat ou qui en reviennent. Salut, Déesse! Donne-moi la bonne destinée et la félicité. »
Ce sont ses conseils qui guident les dieux lors de la gigantomachie. Selon certaines traditions, c’est au cours de cet affrontement qu’elle tue elle-même le Géant Pallas, dont elle utilisera la peau comme armure, et, parfois, orne ses épaules des ailes du géant vaincu. Ceci lui aurait valu son nom de « Pallas Athéna ».
Il n’est pas anodin que les sages grecs aient revêtu Athéna d’attributs guerriers : la guerre est omniprésente dans le monde des cités grecques ; la sagesse implique que la cité soit protégée non seulement spirituellement, mais aussi physiquement. Athéna, par son côté guerrier représente davantage l’art de bien se protéger et de prévoir les combats à venir, que l’art du combat lui-même, incarné par Arès dans sa sauvagerie meurtrière. Athéna incarne l’aspect plus ordonné de la guerre, la guerre qui obéit à des règles, celle qui se fait en certains lieux, à certaines périodes, et entre les citoyens.
Elle fut aussi : patronne des artisans et des techniques, mais aussi conseillère des héros.
Les symboles, les yeux et les armes d’Athéna :
Le culte d’Athéna :
On avait consacré des temples à Athéna dans toute la Grèce. Ceux-ci étaient servis par des jeunes filles vierges. Outre Athènes, bien sûr, et le Parthénon, elle avait notamment des temples à Mycènes, à Tégée en Arcadie, à Chalcioecon en Macédoine… sans compter bien sûr le légendaire temple d’Athéna qui se trouvait à Troie et dans lequel les Troyens firent entrer le fameux cheval de bois. Le temple d’Athéna à Troie abritait une fameuse statue de la déesse, le Palladium. Dans le temple de Mycènes, on rendait des oracles. Selon la légende, c’est Apollon qui reçut de Gaïa les dons oraculaires, mais il n’en avait, semble-t-il, pas le monopole.
Les principales fêtes consacrées à Athéna étaient les Panathénées. Elles se déroulaient à Athènes, tous les ans pour les Petites Panathénées, et tous les cinq ans pour les “Grandes”. Elles faisaient venir d’Attique de nombreux voyageurs et donnaient lieu à des joutes sportives et musicales, ainsi qu’à un banquet. Lors des Grandes Panathénées, les jeunes filles d’Athènes promenaient dans la ville le Peplos, ou voile brodé exécuté par les femmes d’Athènes durant l’année, pour le porter à la statue d’Athéna Polias. On peut voir dans les musées d’Europe, en particulier au British Museum, des frises sculptées, sorties des ruines du Parthénon, et représentant les défilés des Panathénées.
Inscription de la Déesse Minerve (Athéna) découverte en Afrique du Nord :
Des inscriptions dédiées à la triade capitoline sont signalées en Afrique du Nord :
– L’inscription découverte à Tituli la présente sous le vocable de Minerva. (Iu)piter o m, Iuno regina, (M)inerva
– L’inscription découverte à Bisica présente la déesse sous le vocable de Minerva : Jupiter, Iuno, Minerva.
– Dans l’inscription découverte à Chemmakh, la déesse est signalée sous le vocable de Minerva Augusta : I(upiter) o(ptimus) maximus), (I)u(n)o regina, Min(erva A)ug.
– Dans l’inscription découverte à Thuburbo Maius, la déesse est signalée sous le vocable de Minerva Augusta : Iu(piter) o(pti)mus (m)a(xi)mus, Iun(o) r(e)gina, Minerva A(ugusta).
– Dans l’inscription découverte à Zaghouan la déesse est signalée sous le vocable de Minerva Augusta : Iupiter o(ptimus) m(aximus), Iuno Regina, Minerva (A)u(gusta).
– Dans l’inscription découverte à Segermes, la déesse est signalée sous le vocable de Minerva Augusta : Iupiter conservator, (Iuno) Regina, Miner(va Augusta).
– Dans l’inscription découverte à Segermes, la déesse est signalée sous le vocable de Minerva Augusta : Iupiter optimus maximus, Iuno Regina, Minerva Augusta.
Un temple de Minerve est signalé à Tebessa en Algérie. Le temple date du IIIe siècle.
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Temple d’Athéna à Tebessa en Algérie. |
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pallas_fille_de_Triton
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ath%C3%A9na
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_Triton
http://hddou-addi-baha.skyrock.com/1261617610-tamazight-Athena-Reine-Berbere-de-l-Antiquite.html
http://kulturica.com/k/mythologie/athena-deesse-de-la-sagesse/
http://annales.org/archives/cofrhigeo/tunisie.html
http://www.civilisation-romaine.com/la-religion-romaine/divinites-grecques-et-romaines/3-minerve-la-deesse-des-savoirs/le-culte-de-minerve
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