De la nécessité de réhabiliter les termes « maure » et « libyen »

Si vous vous intéressez un minimum à l’histoire de l’occident (Maghreb), vous devez savoir que les termes « maure » et « libyen » étaient utilisés dès l’antiquité pour des désigner les autochtones du Maghreb.

Les linguistes ont d’ailleurs longtemps cherché l’étymologie de ces deux vocables mais jusqu’à ce jour aucun n’a été capable de la trouver. Pour le terme « maure », certains ont tenté de le rattacher à une racine « mauros » en grec ancien qui signifierait « sombre ».

Nous tenons à rappeler, à ce sujet, que d’une part « sombre » en grec en ancien se dit « melanos » ce qui a donné « mélanine » en français qui désigne le pigment qui colore la peau, les yeux et les cheveux. D’autre part les maghrébins et les Héllènes appartiennent au même ensemble méditerranéen. En arrivant en Libye, les Héllènes trouvèrent des habitants ayant le même teint de peau qu’eux.

En ce qui concerne le terme « libyen » on sait simplement qu’il dérive de « Libou » qui désignait les autochtones de l’Afrique du Nord.

Si toutes les tentatives pour donner l’étymologie de ses deux mots n’ont jamais abouti c’est parce que les linguistes n’ont jamais cherché leur étymologie dans les langues libyques.

En réalité « maure » et « libyen trouve leur racine dans les langues libyques.

C’est grâce à la redécouverte de la déesse Tamurt/Libye que nous avons pu donner un sens à ces deux termes. Pour ceux qui ne connaissent pas cette déesse, Tamurt/Libye est l’épouse d’Anzar/Neptune, la déesse-mère des occidentaux (Maghrébin) mais aussi la première femme à avoir donner son nom au continent qu’elle a gouverné.

Vous l’aurez compris « maure » vient de « Tamurt ». Un maure est un enfant de Tamurt. Ce terme est attesté dans toutes les langues libyques et désigne généralement « la terre » ou « le pays » mais s’utilise aussi pour désigner un « continent », « nation » « la patrie » ou plutôt « la matrie ». Il est donc tout logique que nos ancêtres se soient désignés sous le terme de « maure ».

Pour ce qui est du terme « libou » qui donnera « Libye » et « libyen », il vient de la racine « LBW » qui renvoie à quelque chose de tremper, tellement humide que l’eau ne s’infiltre plus.

On retrouve notamment le verbe « elbu » qui signifie « suinter » en langue libyque du Ahaggar. Nous avons également le verbe « albu » qui désigne un terrain trop humide pour la marche, le terme « alaba » qui renvoie à une pluie fine et pénétrante, le verbe « sselbeb » qui signifie « ramollir, rendre mou » et le terme « ilibi » qui renvoie à une motte de terre couverte d’herbe ou de mousse

Mais alors quel est le rapport entre l’état de quelque chose qui est ramolli et les habitant de l’occident.

Il est fort probable que « Libye » ait été une épithète de Tamurt. Rappelons qu’en tant qu’épouse d’Anzar c’est elle que nous souhaitons voir fécondée dans le rite Tislit n Wanzar. Ce rite à pour unique but de faire tomber la plus sur la terre de Libye en proie à la sècheresse afin que celle-ci donne bonne récolte.

Le terme « libye » renvoie donc à l’état de Tamurt lorsqu’elle est fécondée par Anzar. Elle est trempée, la pluie d’Anzar s’étant infiltrée dans les moindre recoins.

La Libye couronnant Cyrène bas-relief du British Museum

Maintenant que les étymologies de « maure » et « libyen » ont été reconstituées, il paraît plus qu’évident que ces mots doivent être réhabilités et doivent être utilisés pour nous désigner en tant qu’enfants de Tamurt. Ces mots renvoient à notre identité, nos racines, nous ne pouvons pas les laisser disparaître. Nous devons rétablir la vérité autour de ces mots qui aujourd’hui ont été détournés de leur sens originel.

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