Ammonite des berbères Ammoniens



Les ammonites (Ammonoidea) forment une sous-classe éteinte des mollusques céphalopodes. Elles apparaissent dans le registre fossile durant le Dévonien et disparaissent peu après la crise Crétacé-paléocène. Elles se caractérisaient par une coquille univalve plus ou moins enroulée dont seule la dernière loge était occupée par l’animal, les autres loges servent à contrôler sa flottaison. Leurs fossiles sont considérés comme d’excellents marqueurs chronologiques. Leur taille va de quelques millimètres, à plus de 2 mètres de diamètre.


Leur nom est lié à la forme spiralée de leurs coquilles fossilisées qui évoquaient pour les anciens les cornes de béliers. Pline l’Ancien a évoqué les cornes d’Ammon (ammonis cornua) à leur propos parce que le dieu libyen Amon était généralement représenté portant des cornes de bélier. C’est aussi pourquoi le nom de genre des ammonites se termine souvent en « ceras », du grec κέρας, la corne (Exemple : Pleuroceras).




L’Ammolite / Ammonite :



Composition chimique :


En dehors de l’aragonite, cette pierre contient aussi de la calcite,
de la pyrite ou du silice. Des éléments de trace comme l’aluminium, le
baryum, le chrome, le cuivre, le fer, le magnésium, le manganèse, le
strontium, le titanium et le vanadium sont également détectés.




Propriétés physiques :





L’ammolite est en fait une couche très mince, qui fait environ 0,5 à
0,8 mm d’épaisseur. D’ordinaire on la trouve avec sa matrice.


Sa cristallographie est orthorhombique. Sa dureté n’est pas très
élevée, se situant entre 4,5 et 5,5. Sa densité relative est entre 2,6
et 2,85. L’indice de réfraction, mesuré sur des échantillons canadiens
grâce à la lumière de sodium, est: α 1,522 ; β 1,672 – 1,673 ;
γ 1,676 – 1,679. Sous des rayons ultraviolets, l’ammonite émet une
fluorescence de couleur jaune moutarde.




Utilisation :


Cette pierre était connue des amérindiens de la tribu des Pieds-Noirs
(Blackfoot). Ils l’utilisaient comme ornement sacré pour des rites
précédant la chasse au bison, ainsi qu’à des buts médicaux.


Leur spiral symbolise l’infini et l’éternité.Elles donnent la victoire aux causes justes(chakra du coeur).Elles agissent comme antidote
des poisons(chakra du plexus solaire).


Fossile marin enroulé selon la géométrie sacrée du nombre d’or, l’ammonite est peu connu en usage thérapeutique, pourtant elle aide à se connecter aux parties naturelles de soi comme le cerveau primitif, le cervelet, et développe de profondes visions intérieures sur des aspects cachés de nous mêmes comme les vies anciennes.



Les ammonites, par leur forme et leur aspect esthétique, ont fasciné les peuples de tous les âges et de tous les continents. Beaucoup de mythes et de légendes ont circulé sur le compte de ces céphalopodes aujourd’hui disparus. Mais les croyances sont tenaces et ainsi de nos jours l’ammonite figure en tête de liste des fossiles utilisés dans certaines thérapies des mouvements New Age. D’autres y trouvent un intérêt lucratif en les vendant sous forme de pendentifs porte-bonheur.


En Egypte et en Libye :



Le nom des ammonites dérive de celui du Dieu égyptien Ammon. En effet, leur forme enroulée rappelle celle des cornes de bélier, attributs majeurs de cette divinité reprise ensuite par les grecs sous le nom de Zeus et par les romains sous le nom de Jupiter. Ammon est avant tout un nom de localité (aujourd’hui Siouah), une oasis dans le désert entre l’Egypte et la Libye, où l’on pouvait ramasser de nombreuses ammonites dans les environs du temple du même nom.

Ammonite échoué sur les côtes égyptienne.



Divers auteurs pensent que le nom de “Cornes d’Ammon” soit antérieur à la construction du temple d’Ammon et au culte de ce Dieu, devenu l’une des principales divinités égyptiennes.




En Grande-Bretagne :


Dans la région Whitby dans le Yorkshire, la légende raconte que les ammonites étaient des serpents qui auraient vécu jusqu’au septième siècle après Jésus-Christ. C’est en effet à ce moment-là que l’abbesse saxonne Sainte Hilda (614-680), afin de construire son couvent, trouva un moyen original de libérer la zone de ces reptiles: elle les transforma en pierres qui gardèrent leur forme originelle en ne perdant que la tête en mourant. Le terme “snakestone”, ou pierreserpent, est ainsi devenu usuel pour désigner ces fossiles. Le nom de genre Hildoceras, des ammonites très communes à Whitby, trouve ici son origine.


Les collectionneurs locaux, afin de perpétuer la légende et d’effectuer de bonnes ventes, ont souvent sculpté des têtes de serpents sur les ammonites: ces objets sont devenus des ornements prisés dans l’Angleterre Elisabethaine sous forme de broches en jais. Avec le temps, le “snakestone” est devenu l’emblème de Whitby et des monnaies comportant trois de ces figures sont connues dès 1667.


À Keynsham dans le Somerset circule une légende similaire à celle de Whitby, mais dans ce cas ce serait Ste. Keyna la responsable de la métamorphose. Et dans le Sud de l’Angleterre, l’interprétation est légèrement différente: il s’agirait de fées qui, à cause de leurs crimes, ont été transformées en serpents puis en pierres. Dans les îles occidentales de l’Ecosse, les ammonites sont appelées “crampstones”, ou pierres pour les crampes, car les éleveurs locaux pensaient qu’elles avaient des propriétés thérapeutiques pour la guérison des crampes chez les vaches: il suffisait de laisser tremper une ammonite pendant quelques heures dans de l’eau et de laver ensuite la partie affectée avec cette même eau.


En Allemagne :


Dans les montagnes du Harz, des récits du XVIIIe siècle racontent comment les fermiers de Ganderstheim utilisaient des fossiles en forme de corne de bélier, appelés localement “cornes de dragon”, comme remède quand les vaches perdaient leur lait ou quand elles donnaient du sang à la place. Ils mettaient une ammonite dans le seau afin que leurs vaches recommencent à donner suffisamment de lait.


En Inde et au Népal :


En Inde, les ammonites sont utilisées comme représentations du chakra du dieu Vishnu, sous le nom de “salagrams”. Dans le culte de cette divinité, elles sont immergées dans l’eau pour nettoyer les péchés, depuis au moins le Ve siècle avant Jésus-Christ.


À Muktinath, un temple perché à 5’200 mètres au pied de l’Annapurna, les croyances hindouistes et bouddhistes s’entremêlent. On dit qu’en cette place se rencontrent l’eau, le feu et la Terre. Cette dernière est représentée par le dieu Vishnu sous forme de “salagrams”. Ces ammonites sont ici sous une forme particulière, car elles se retrouvent dans des concrétions très dures, appelées septarias, que les habitants locaux font éclater en les soumettant d’abord à la chaleur intense du feu, puis à un refroidissement très rapide dans de l’eau froide.


Chez les amérindiens Blackfoot :


Une légende de la tribu nord-américaine des Blackfoot est liée aux ammonites, ou plus précisément aux Placenticeras irisés de l’Alberta dont la nacre, aux couleurs flamboyantes est appelée Ammolite.





L’histoire commence au cœur d’un rigoureux hiver avec une tempête de neige qui détruit toutes les provisions de vivres des Blackfoot. Toutes les bandes de bisons étaient parties et les récoltes étaient congelées à cause de la neige. Une grande faim harcelait le peuple, qui était au bord de l’inanition. Voyant la dévastation dont les Blackfoot souffraient, la Grande Déesse a envoyé un message à la princesse indienne sous la forme d’un rêve. Dans le rêve, la Déesse a guidé la princesse jusqu’à une pierre précieuse brillamment colorée et lui a dit:


“Apporte cette pierre à ta tribu, car sa magie attirera une énorme bande de bisons qui vous sustentera pendant l’hiver”.


La princesse a suivi les instructions et après des jours de voyage, elle a trouvé la pierre cachée dans une grotte. Lorsqu’elle l’a prise dans ses mains, elle a été émerveillée par sa luisance, vraiment magnifique. La princesse a apporté la pierre à son peuple en toute hâte. Le lendemain, tous ont été éveillés par un bruit de sabots qui faisait trembler la terre. Lorsqu’ils sont sortis pour voir ce qui se passait, ils ont découvert une bande de plus de vingt bisons qui était revenue pour paître à proximité. La tribu a célébré son salut et a remercié la Déesse pour le don de la pierre. Grâce à l’Ammolite, les Blackfoot ont pu survivre à cet hiver si rigoureux. Dès lors, l’Ammolite est souvent appelée la “pierre des bisons”, et elle signifie richesse et abondance.


Le peuple berbère des Ammoniens :





Selon Hérodote le père de l’Histoire.


“Tels sont les peuples nomades qui habitent les côtes maritimes de la Libye. Au-dessus, en avançant dans le milieu des terres, on rencontre la Libye remplie de bêtes féroces, au delà de laquelle est une élévation sablonneuse, qui s’étend depuis Thèbes en Egypte, jusqu’aux colonnes d’Hercule. On trouve dans ce pays sablonneux, environ de dix journées en dix journées, de gros quartiers de sel sur des collines. Du haut de chacune de ces collines, on voit jaillir, au milieu du sel, une eau fraîche et douce. Autour de cette eau on trouve des habitants, qui sont les derniers du côté des déserts, et au-dessus de la Libye sauvage. Les premiers qu’on y rencontre, en venant de Thèbes, sont les Ammoniens, à dix journées de cette ville. Ils ont un temple avec des rites qu’ils ont empruntés de celui de Jupiter Thébéen. Il y a en effet à Thèbes, comme je l’ai déjà dit, une statue de Jupiter avec une tête de bélier. Entre autres fontaines, ils en ont une dont l’eau est tiède au point du jour, fraîche à l’heure du marché, et extrêmement froide à midi ; aussi ont-ils soin, à cette heure, d’arroser leurs jardins. A mesure que le jour baisse, elle devient moins froide, jusqu’au coucher du soleil, qu’elle est tiède. Elle s’échauffe ensuite de plus en plus, jusqu’à ce qu’on approche du milieu de la nuit : alors elle bout à gros bouillons. Lorsque le milieu de la nuit est passé, elle se refroidit jusqu’au lever de l’aurore : on l’appelle la fontaine du Soleil.”







Sources :


http://fr.wikipedia.org/wiki/Ammonoidea
http://mimetolith.over-blog.com/article-ammonite-51409485.html
http://www.mediterranees.net/geographie/herodote/melpomene.html

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