Tafaska le sacrifice du Bélier



Tafaska est la fête de “l’aïd al adha” en berbère, où à lieu le sacrifice du “Bélier”, “B” majuscule car il ne s’agit pas d’un sacrifice de mouton ordinaire comme le veut la croyance populaire. Dans cet article nous allons voir les différents aspects du culte, retraçant la pratique contemporaine jusqu’aux origines les plus méconnues.




1. Tafaska une fête islamique :





L’Aïd al-Adha (en arabe عيد الأضحى, « fête du sacrifice ») ou Aīd al-Kabīr (العيد الكبير « la grande fête » par opposition avec l’Aïd el-Fitr appelé aïd el-seghir, ou petit aïd), est la fête la plus importante de l’islam. Elle a lieu le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier mois du calendrier musulman, après waqfat Arafa, ou station sur le mont Arafat et marque chaque année la fin du pèlerinage à La Mecque.



Cette fête commémore la soumission d’Ibrahim (Abraham dans la tradition juive) à son Dieu, symbolisée par l’épisode où il accepte d’égorger son alors unique fils IsmaEL sur l’ordre de son Dieu. Après son acceptation de l’ordre divin, EL (ELLAH, ALLAH) envoie l’archange Gabriel qui substitue au dernier moment l’enfant par un mouton qui servira d’offrande sacrificielle. En souvenir de cette soumission totale d’Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal selon les règles en vigueur. Car Ibrahim n’est pas seulement un des prophètes de l’islam, mais aussi le patriarche suprême des Juifs et des Arabes.




2. L’industrialisation du rituel :



La pratique de ce sacrifice à domicile est controversée dans certains pays occidentaux. Cependant, certains pays européens (Belgique, France…) essaient d’organiser des abattages dans des abattoirs ou des abattoirs mobiles afin de permettre d’assurer les meilleures conditions sanitaires d’abattage.





En Belgique, durant 2007, l’agence Bruxelles-Propreté a ainsi édité un fascicule distribué dans les communes et les mosquées de la région bruxelloise. Publié en quatre langues (français, arabe, turc et néerlandais), il indique les coordonnées de quatre abattoirs communaux et quatre abattoirs privés de la région de Bruxelles. La France publie chaque année une liste des sites autorisés disponible via les services des directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) et des préfectures.



Les patrons des abattoirs se frottent les mains. L’aïd el kebir est une manne qui vaut de l’or : la crise actuelle autorise cette lapalissade. La filière halal permet de soutenir l’industrie de la viande. Selon les estimations de l’OABA, ce ne sont pas moins de 200 000 bêtes (hors abattages clandestins) qui sont abattues pendant les trois jours de l’aïd al-adha, appelée aussi « aïd el-kebir ». Avec un prix qui se situe grosso modo dans une fourchette entre 120 et 230 euros par tête, sur l’ensemble du territoire français, le cash injecté en 72 heures dans l’économie agricole est comme pour le mois de ramadan révélateur du poids économique très important des musulmans de France.



L’abattage rituel halal pour l’aïd el kebir est une industrie importante, surtout au moment des achats tardifs les prix grimpe, pour éviter ça certains achètent leurs mouton 2 ou 3 mois à l’avance pour ne pas subir le prix de la fête. Aujourd’hui, tous ses agneaux sont réservés. Il faut dire qu’acheter bien à l’avance permet de faire des économies. Un agneau va être vendu 180 € pièce tête sur pied maintenant et le jour de l’aïd el kebir, le prix va être fixé à de 270 à 300 €, voire plus. 



A l’approche de l’Aïd, les spéculateurs jouent un grand rôle sur le marché des ovins. 
Cette dimension s’étend même au-delà des frontières françaises. Ainsi, comme l’Algérie et le Maroc manquent d’agneaux, des négociants européens mandatés se procurent des bêtes pour ces pays.




3. Le Bélier animal mythique à travers le monde :



Dans la majorité des civilisations antiques ayant côtoyé le bélier, cet animal a pris une grande force symbolique. Bien que les symboles qui lui sont associés varient d’une mythologie à l’autre, il existe, malgré tout, certaines similitudes comme l’incarnation de la force de la nature. Il peut paraître surprenant qu’un herbivore de taille modeste ait une si grande prérogative, mais c’est peut-être justement le fort contraste qui existe entre cet animal si paisible en temps normal et parfois capable de se lancer dans des joutes d’une extrême violence, qui fascinait tant les hommes.



Ses cornes, en forme de spirale, sont également un élément symbolique très fort que l’on retrouve sur les casques, les armes de butoir (bélier de siège), à la proue de certains bateaux et dans l’architecture.



Dans l’Ancien Testament et le Coran, le bélier est cité comme animal sacrificiel. Il est associé au sacrifice d’Abraham/Ibrahim.


Dans la mythologie celte, le bélier symbolise la force de la nature ainsi que la fertilité.


Dans la mythologie grecque, le bélier est également un symbole important dont le mythe de la toison d’or n’est que l’un des nombreux aspects. Le bélier est un des animaux favoris d’Hermès.

 
4. Les Dieux Béliers :
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Khnoum (le maître de l’eau fraîche) est le dieu des cataractes et puissance créatrice dans la mythologie égyptienne. Il contrôlait la crue du Nil en ouvrant, à Éléphantine, la caverne de Hapy dans laquelle se trouvait l’Inondation. Il joue là un rôle majeur dans le quotidien des Égyptiens, préservant le peuple de la famine.


Démiurge qui modela l’œuf de la création, dans le mystère de la naissance divine, il modela également l’enfant-roi. Khnoum forme ses créations sur son tour de potier avec le limon du Nil, pour leur donner vie et façonner leurs Ka.



Il est représenté sous les traits d’un homme à tête de bélier, parfois surmontée d’une cruche, tenant la croix ansée (ânkh) dans la main. Khnoum était particulièrement adoré à Éléphantine et Esna. Un temple lui était également dédié sur l’île de Philæ. On le retrouve dans une dizaine de villes d’Égypte sous des formes variées. Khnoum, Satis (Satet) et Anoukis (Anket) forment la triade d’Éléphantine. Khnoum est un dieu très ancien qui est paradoxalement surtout connu grâce aux textes assez récents (ier siècle) gravés sur les parois du temple d’Esna.



Harsaphes (Celui qui est né sur le lac) est une divinité égyptienne à tête de bélier assimilé par les grecs à Héraclès, originaire d’Hérakléopolis, étroitement lié à Rê et à Osiris. Il est une divinité solaire liée à la justice. Son iconographie le représente en général en dieu anthropomorphe criocéphale coiffé de la couronne solaire, composée de la couronne atef portée par Osiris, ornée de symboles solaires tels que les uræi et disques solaires. Il est qualifié de Roi de Haute et Basse-Égypte et de souverain des deux rives à Hérakléopolis Magna, affirmant ainsi sa puissance sur les quatre points cardinaux de l’Égypte. Ce dieu aux origines ancestrales deviendra à la IIIe période intermédiaire l’une des divinités majeures du pays, accordant la souveraineté au roi et protégeant le pays contre le chaos.



Banebdjedet est dans la mythologie égyptienne, un dieu de la fécondité et de la génération. Il est adoré à Tema-el-Amdid, l’antique Mendès. On le nomme d’ailleurs « Bélier seigneur de Mendès ». Il a probablement remplacé un ancien bélier à cornes horizontales dont la race s’est éteinte au Moyen Empire car il possédait des cornes semblables. Sa parèdre est la déesse Hatméhyt.



Dans la mythologie égyptienne, Ageb est le dieu personnifiant l’inondation bienfaitrice du Nil. Représenté sous forme de bélier, il avait également comme fonction, d’après les Textes des Sarcophages, de fournir de la nourriture au défunt dans le monde de l’au-delà.


Il y a bien d’autre divinités égyptiennes représenté avec des cornes de bélier et autres symbolise lié à cet animal cent fois divin, mais nous allons vous parler dans le prochain chapitre de Ammon qui reste le Dieu d’Egypte, de Libye et de Grèce.




5.  Ammon le Dieu Bélier suprême :



Ammon est l’une des principales divinités du panthéon égyptien et du panthéon berbère, dieu de Thèbes. Son nom Imen, « le Caché » ou « l’Inconnaissable », traduit l’impossibilité de connaître sa « vraie » forme, car il se révèle sous de nombreux aspects. Il est Imen achâ renou, « Amon aux noms multiples ».



Ammon est le nom grec (qui signifie « sablonneux ») du Dieu oraculaire de l’oasis de Siwa, située à 500 kilomètres à l’ouest de Memphis, capitale de l’ancienne Égypte. Bien que reconnue comme une divinité principalement égyptienne sous le nom de “Amon”, ses origines le font venue à l’ouest de l’Egypte dans le désert libyen, les Grecs reçurent son culte via les Berbères et l’identifièrent à Zeus.


Ainsi le Dieu suprême égyptien devint aussi celui des Grecs, même si l’origine profonde de Ammon revient à un peuple libyen nommé les Ammoniens.



Plus tard avec la libération de l’Egypte et de la Libye par Alexandre Le Grand, Ammon deviendra le symbole de la divinité suprême et sera imposé partout comme l’unité religieuse dans le monde hellénique. D’ailleurs il faut rappeler qu’en berbère, le mot “Ammon” signifie “l’unificateur” à l’image de Zeus qui réunis les Dieux pour ne former qu’une seul unité gouvernante. Dans son voyage en Libye, Alexandre Le Grand considéré par les Arabes comme un prophète va visiter en pèlerinage le temple d’Ammon et ces là-bas qu’il reçu le titre de “fils d’Ammon” et de maître du monde, en effet à la suite de ce périple religieux, il conquerra l’orient et l’occident. Sur les pièces de monnaie on retrouvera le profil d’Alexandre Le Grand avec des cornes de bélier symbolisant sa filiation suprême à Ammon.




6. Le Bélier dans l’astrologie :



Premier signe du zodiaque, le Bélier est le commencement, incarnant l’oeuvre divine primordiale.


Le Bélier dit : « Je suis !»


Il représente le commencement, le début, l’initiative, le démarrage de toutes les énergies de vie . Signe de printemps, de montée de la sève, d’enthousiasme, de jeunesse, il est instinctif, spontané, primaire, égoïste. Il se pousse en avant, prend la tête, devient chef de file, à lui il incarne parfaitement l’esprit de Ammon (Zeus) par son esprit de leader virile et créateur du mouvement.
Beaucoup l’associe à tors à Ares (Mars) dont le nom rappel étrangement en anglais “Aries” qui veut dire Bélier, chez les Romains le Dieu de la guerre Mars lui est très souvent identifié, sans oublier l’arme de siège qui y fait référence, comme un symbole religieux belliqueux. Malgré tous ces aspects Ares reste une divinité liée au sanglier, car sa nature guerrière n’est pas réfléchie, il incarne plus tôt la guerre sauvage sans véritable but. Le signe du Bélier est le véritable représentant de Ammon (Zeus), beaucoup considère l’aigle comme son animal symbolique, mais cela reste un ajout tardif.
Le bélier était le premier des douze signes célestes, système où Ammon (Zeus) représentait pour l’Oracle de Claros, le Soleil du printemps.




7. Le bélier dans le judaïsme :



Le bélier est un mammifère qui apparait souvent dans la Bible et dont l’iconographie est relativement riche. Il est représenté comme un substitut de sacrifice humain lors de l’épisode biblique de la ligature d’Isaac, où il apparaît par miracle, ses cornes étant emmêlées dans un buisson. La corne de bélier est également réputée comme un instrument à vent utilisé dans le rituel juif à certaines occasions solennelles.


Le bélier est désigné par le mot courant de “ayil” (aleph/yod/lamed) qui signifie la force physique et la puissance génésique.



Selon la tradition ésotérique de la kabbale, le bélier a été créé à minuit, le sixième jour de la création. Il a été le premier mammifère proposé au sacrifice “le bélier est prompt au sacrifice comme le Juste ou la colombe”. Lors de la mise à l’épreuve d’Abraham qui devait sacrifier son fils Isaac afin de montrer son dévouement à Dieu, au dernier moment avant le geste fatidique, un bélier dont les cornes s’étaient emmêlées dans un buisson, est proposé pour se substituer à Isaac. La nouvelle éthique consistait à ne plus immoler d’êtres humains, comme boucs émissaires, ni des enfants à Moloch. Le sacrifice humain est resté néanmoins dans l’inconscient collectif et de temps à autre un déchaînement cruel se produit çà ou là et qui ne peut être expliqué que par le phénomène d’expiation apaisante et primitive.



Généreux, agressif et obstiné, le bélier était donc proposé aux différentes formes de sacrifice, en dehors de l’expiation réservée au bouc. Le bélier était généralement sacrifié en holocauste ou en sacrifice rémunératoire de paix. Il était aussi un symbole de richesse et d’offrande, pour un mariage ou pour un gage de paix, il était souvent offert en signe de bonne volonté. On le retrouve aussi comme cause de ruse et de discorde avec Jacob, il est l’animal qui incarne l’abondance que se dispute les hommes. Bien que réputé pour sa force, le bélier est en fait une victime désignée et la proie facile des prédateurs. La qualité de sa chair, de sa toison et de ses cornes pourraient être à l’origine de ce destin.




8. Ces Berbères peuple du Bélier :



Avant de conclure sur la véritable nature de ce sacrifice, il faut rappeler l’amour profond qu’on les Berbères pour le Bélier, cela vient principalement du faite qu’à l’arrivé des premières invasions Arabes en Egypte le culte de Ammon de Siwa a disparut, ses prêtes auraient fuit pour regagner les régions occidentals dont l’Algérie.



Les Chaouis (en berbère : Icawiyen) sont un groupe ethnique des Berbères d’Algérie, habitant principalement le massif de l’Aurès, ainsi que des régions attenantes, au total une grande partie de l’est algérien. Les Chaouis sont le second groupe berbérophone algérien par le nombre de locuteurs.


Le terme Chaoui a été introduit par les auteurs arabes au Moyen Âge pour désigner les Zénètes. Par la suite, il a été utilisé pour désigner les tribus de l’Aurès et de ses environs.


De plus, d’après Slane, traducteur des livres d’Ibn Khaldoun, le mot chaouia signifie « berger » et désigne directement les Zénètes et ajoute que ce sont ces pasteurs, plutôt que les Arabes désignés, qui ont fondé des dynasties musulmanes au Maghreb et en Andalousie (Ifrenides, Maghraouides, Zianides, Mérinides) et c’est par eux que les dynasties arabes se sont effondrées en partie au Maghreb et en Andalousie).



Au Maroc la Chaouia est une région historique et géographique du Maroc qui s’étend sur près de 12 500 km, située entre le fleuve Oum Errabiaa au sud-ouest, l’oued Cherrat au nord-est, la plaine de la Tadla au sud-est et bordée par l’océan Atlantique au nord-ouest.


Le nom de la Chaouia vient du mot arabe chaoui, qui veut dire (éleveur de chiyah) « éleveur de moutons ».


La région s’appellait autrefois Tamesna et elle était peuplée par les Berghouata.


Le nom de la région a été changé en Chaouia pour désigner les éleveurs de moutons, pasteurs et peuplades arabes. Nous retrouvons encore aujourd’hui le souvenir de Tamesna chez les Mzab. Après le décès de Idris II au ixe siècle, les Berghouata se rendent indépendants. Au xie siècle, la Chaouia est envahie par le califat Almohade. Suite à la défaite des Berghouata, ils décidèrent de remplacer ces derniers par des peuplades venues d’Arabie dont les Hilaliens entre le xie et le xiie siècle, qui est l’une des plus connues d’entre elles. Ce qui impliqua l’adoption de la culture arabe, et de la conversion à l’islam de certaines tribus zénètes, qui se feront eux-mêmes installer pour avoir été les partisans des Almohades puis des Méridines.



La dynastie Mérinides exporte une variété de bélier typiquement berbère en Espagne nommé Mérinos. Merino est le terme espagnol qui tire son origine du nom de la tribu berbère, les Mérinides ou Bénî Marid (en fait : Béni Marine) (en castillan, Benimerines) qui vint au secours du royaume de Grenade durant les xiiie et xive siècles. Cette race est surtout réputée pour sa laine, ce bélier est champion du monde en termes de productivité lainière, il sera d’ailleurs introduit au pays de l’oncle Sam pour cette raison.



Quelques historiens développent une théorie alternative très controversée faisant de l’Afrique le pays d’origine des moutons domestiques. Cette théorie est basée principalement sur des interprétations d’œuvres d’art et des études ostéologiques du mouflon à manchettes. Les premiers moutons sont entrés dans le nord de l’Afrique via le Sinaï et sont arrivés dans la société égyptienne antique il y a entre sept et 8 000 ans.



Certaines gravure rupestre découverte dans l’Atlas désertique représentant un bélier à coiffe sphérique ont nourrie une grande polémique, rappelant les divinités égyptiennes à tête de bélier coiffé d’un disque solaire. Cela nous renvoi à un culte du Bélier antérieur à l’Egypte qui aurait vu le jour au Sahara, la question reste en suspend même si nous savons déjà le lien fort qui existe entre les Berbères et cet animal.



Avant la fête de tafaska (aid el kebir), certains Berbères ont pour habitude de faire combattre les béliers en pariant de l’argent, cette pratique bien que certain essaye d’en faire le signe d’une survivance du culte du bélier est complètement caduc, la vision erronée qui pousse à croire cela nous propose de regarder ces béliers souffrir avec complaisance. Bien au contraire il s’agit d’une activité qui témoigne le plus grand méprit envers cet animal et rompe avec la tradition des Berbères éleveurs de mouton, pasteurs et nomades.



Même si certaines images modernes semble donné au bélier une sympathie auprès des jeunes berbères, la raison de son sacrifice reste étrangère et exploite un ressentiment envers les divinités dite “païennes” d’Afrique du Nord (dont l’Egypte). Il faudrait évoquer les cérémonies berbères où le bélier est au centre des réjouissances, pour avoir une image plus positive de la fête du sacrifice. Néanmoins cela ne fait pas oublier pour autant le caractère insultant qu’a ce sacrifice pour l’animal et ce qu’il représente.




9. La véritable origine du sacrifice :



Nous arrivons au fondement du culte, après avoir parlé du sacrifice d’Abraham et des divinités Bélier d’Egypte. En effet il est important de saisir l’importance du Bélier chez les peuples occidentaux au royaume d’IsraEL pour comprendre le symbole biblique qui en est fait.


Comme nous l’avons évoqué, le sacrifice d’Abraham est la longue tradition cananéenne puis tardivement sémitique qui donnera finalement lieu au sacrifice animal que nous connaissons. Cependant à l’origine il s’agissait d’un sacrifice humain et c’est ce détail majeur que semble vouloir écarter les théologiens musulmans. La dimension païenne semble être totalement ignoré, Abraham est juste présenté comme une personne éprouvée par EL (ELLAH, ALLAH) pour déterminer jusqu’à quel sacrifice il est prêt à aller pour prouver sa soumission à son Dieu. En revanche on ne mentionne jamais les origines païennes et barbare de ce culte.



Moloch est dans la tradition biblique le nom d’un rituel pendant lequel les Ammonites, une ethnie cananéenne, sacrifiaient leurs premiers-nés en les jetant dans un brasier.
Beaucoup de théologiens de la bible ont essayé d’écarter ce culte en faisant de moloch le nom d’une divinité pour brouiller les pistes, mais à travers le culte phénicien de Carthage nous avons clairement pu définir l’origine authentique du culte. Il ne s’agirait ni plus ni moins que de la genèse de ce qui deviendra plus tard le sacrifice du mouton. Autrefois les Juifs et tout les peuples d’origines cananéennes sacrifiaient à EL (ELLAH, ALLAH) leur premier né en gage de loyauté, nous sommes loin de l’image pacifique et compatissante du Dieu d’Abraham. Pourtant il est nécessaire de remarquer que l’holocauste qui est une tradition biblique reconnue, consistait à sacrifier son premier né, exactement comme dans le moloch des Cananéens. Ainsi dans le sacrifice d’Abraham il est aussi question de sacrifier son fils premier né.



On nous parle d’un Dieu qui prend plaisir à entendre les cris du nouveau né sacrifié dans les flammes et à voir les larmes des mères tourmentés. Cela nous renvoi au nom d’IsmaEL le fils de Abraham qui signifie en arabe comme en hébreux “celui dont EL entend les cris”. Nous avons un phénomène de corrélation qui se produit quand on étudie le culte cananéen du moloch et celui du sacrifice coranique de IsmaEL. Pour comprendre davantage ce culte, il faut identifier ce fameux Dieu dénommé EL, bien entendu il s’agit d’un Dieu bien antérieur aux Juifs et aux Arabes.
EL est un mot des langues sémitiques du groupe nord-ouest, signifiant « Dieu ». Il peut avoir pris différentes significations selon l’endroit et le lieu où il est attesté, et il a notamment servi à désigner un Dieu précis, qui a occupé une place importante dans différents panthéons.



EL (ELLAH, ALLAH) ou le Dieu suprême des Hébreux est à l’origine du Dieu unique que nous connaissons dans le monothéisme actuel, désigné comme le Dieu d’une longue liste de panthéon, il finira par devenir le Dieu unique d’IsraEL dont le suffixe désigne clairement le nom de cette divinité cananéenne. Ainsi on retrouve le suffixe “EL” dans beaucoup de prénom juif comme :

  • DaniEL
  • AriEL
  • GabriEL
  • RaziEL
  • MichaEL
On retrouve aussi ce suffixe dans les prénoms musulmans comme :
  • AbdEL Samad
  • AbdEL Hakim
  • AbdEL Salam
  • AbdEL Malik
  • IsmaEL
Sauf qu’en arabe le “E” du nom de ce Dieu se transforme en “A”, ainsi “EL” de son nom complet “ELLAH” en hébreux deviens “ALLAH” et de ce faite le prénom “Abd EL Rahman” (esclave de Dieu Miséricordieux) devient “Abd AL Rahman. Cette transformation laisse à pensé qu’il s’agit de “al” comme pour dire “le” en français, alors qu’il s’agit en réalité du nom de Dieu auquel on rajoute un attribue divin élogieux.
 
 
EL et l’idole des Cananéens sont bien une seul et même divinité, pendant des millénaires la tradition qui consistait à sacrifier son premier né a donc été poursuivie jusqu’à ce que la loyauté du peuple élu soit entièrement accomplit. Le Dieu EL dans la tradition biblique fit de Abraham son ami, il était d’ailleurs surnommé “l’ami de Dieu” ces justement pour cette raison qu’il a été durement éprouvée et que son fils (premier né IsmaEL) a été épargné, une exception parmi les peuples. Dans la tradition biblique est surtout question de Issac dont l’étymologie désigne “le rire” mais cela est un autre débat qu’il faudra évoquer dans une autre étude théologique.
 
 
Le sacrifice d’Abraham qu’il s’agisse de IsmaEL ou Issac, est un sacrifice humain par le feu, le même que pratiquait les Cananéens à leur époque. Maintenant que nous connaissons l’origine païenne de ce rituel, nous allons voir ensemble la raison du changement du sacrifice en holocauste humain vers un holocauste animal.
 
 
10. Le Bélier symbole de Haine :
 
 
Pour comprendre la raison du sacrifice du Bélier et pas d’un autre animal il faut appréhender les mécanismes sacrificiels. Car oui selon certaine tradition islamique, le chameau bien qu’impur à la consommation chez les Juifs, est le meilleur des sacrifices, bien que le boeuf soit un sacrifice plus valorisant pour le rituel, le choix se tourne constamment vers le bélier. D’ailleurs en Afghanistan et dans certaines îles de l’océan indien, les gens sacrifie un boeuf lors de la fête de l’aïd el adha, il est donc permit de sacrifier différents animaux selon la région dans laquelle on se trouve dans le monde, pourtant le choix reste tourné vers le bélier.
 
 
Chez les autres peuples on ne sacrifie jamais un animal sacré en raison de sa filiation à leur Dieu, par exemple jamais les Berbères ni les Egyptiens dont le Dieu est Ammon (Amon) n’ont sacrifié de bélier. Cependant chez les Berbères qui croyaient en Poséidon ils sacrifiaient le taureau comme chez les Minoens, il s’agit non pas de glorifier l’animal, mais de le tourmenter par des cérémonies fidèlement reconstituées dans les peintures retrouvées en Crète. Il faut y voir la volonté de diaboliser et de tuer le Dieu de la nation ennemi, chez les Libyens Poséidon était le cheval, or jamais à ce jour aucun sacrifice de cheval n’a été attesté.
 
 
Bien que beaucoup de spécialistes ont affilié le rituel du sacrifice (moloch) à une divinité étrangère, nous savons d’après la mythologie cananéenne que EL était très souvent représenté par un taureau, exactement comme la statue enflammée du moloch et que EL était un dieu viril ne tolérant aucun associé (monothéisme pur) d’où sa représentation de Dieu à tête de taureau. Le sacrifice du taureau chez les civilisations égyptiennes, libyennes et minoenne témoigne d’un conflit entre l’occident atlante (adorateur de Poséidon) et l’orient cananéen (adorateur de EL).
 
 
Le sacrifice du Bélier en islam selon la tradition abrahamique désigne un acte de meurtre du Dieu Ammon (Zeus), une manière pour les peuples sémitiques de témoigner à EL (Dieu taureau) la Haine profonde pour l’Egypte, la Libye et tout l’occident en définitif. Ammon (Zeus) qui représentait en Afrique du Nord (Libye et Egypte) et en Europe (Grèce et Italie) le Dieu suprême des Hommes est devenu l’objet du rituel “moloch” en signe de loyauté au Dieu d’IsraEL et de rejet de la religion égyptienne (occidental). Ainsi chaque année des millions de musulmans à travers le monde sacrifient des béliers sans savoir qu’il s’agit d’un rituel de Haine et de loyauté. Le Bélier avec un “B” majuscule désigne donc non pas juste un animal sacrifié, mais le Dieu dont il est l’image.
 
 
 
En conclusion nous avons parlé de tafaska une fête musulmane apportée par les conquêtes arabes aux Berbères, de sa signification théorique, de son industrialisation, de son origine dans le judaïsme et de sa véritable signification ésotérique. Nous avons aussi parlé des dieux béliers, du lien entre Berbères et cet animal convoité, pour au final démontré qu’il n’y avait aucune survivance du culte du Bélier en Libye (Afique du Nord) en dépit du symbole religieux qu’il incarnait chez ces peuples.
 
Nous avons donc révélé l’origine païenne de ce sacrifice du bélier, qui renvoi au sacrifice humain du moloch, nous avons parlé de l’identité du Dieu EL (ELLAH, ALLAH), pour agrémenter nos arguments sur la corrélation entre le rituel païen et le rituel islamique.
 
Nous sommes donc dans clairement explicite sur l’origine de ce rituel et de sa signification. Néanmoins nous tenons à rappeler aux Berbères que désormais vous savez ce qui en est, qu’il serait préférable de ne plus pratiquer ce rituel qui symbolise une insulte haineuse à leur propre divinité, que rien ne les oblige à sacrifier un mouton. Mieux encore, il est avéré que les peuples qui adoraient Poséidon sacrifiaient des taureaux.
 
Partagez cet article si il vous a plus et n’oubliez pas que tôt ou tard le Dieu Bélier Ammon de nos ancêtres Berbères aura un jour sa vengeance sur nous pour tous ces siècles de sacrifice.
 

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