Les muses libyques

Les Muses libyques symboles du génie féminin

Les Muses, Musae, Camaenae, filles de Zeus et de la Titanide Mnémosyne, sont les Déesses qui président aux sciences et aux arts libérales. Parmi ces neufs muses nous avons Aédé qui signifie le “chant”, la “voix” (et qui donnera le terme “aède”), Mélété (la méditation), et Mnémé (la mémoire). Ensemble, elle représentent les pré-requis de l’art poétique dans la pratique du culte. D’abord Divinités de l’inspiration poétique et musicale dans le Panthéon des anciens Hellènes. À Delphes, Aédé, Mélété et Mnémé portent le nom des trois premières cordes d’une lyre: Aigüe (Nété), Médiane (Mésé) et Grave (Hypaté). Elles sont passées ensuite dans le Panthéon des Romains, qui y ont vu la personnification des sciences humaines. Néanmoins bien avant ça elles étaient connue chez les Libyens comme des prophétesses qui effectuaient une danse sacré où cours de laquelle elles reçurent des révélations divines.

On a donné beaucoup d’interprétations au nom et à la signification supposée des Muses. Ainsi leur nom viendrait, suivant Jean Diaconus, de deux mots : omou ousai (= étant ensemble), et suivant Leclerc du mot phénicien motsa (= inventrice), que les anciennes colonies de la Phénicie auraient apporté en Hellénie. D’après le système de Leclerc, qui donnait à tout un sens historique (Evhémérisme), un choeur de neuf vierges, d’abord célèbre par ses talents en Béotie et en Thessalie, fut institué par Amen, Roi de cette dernière contrée. Les âges suivants imaginèrent qu’elles avaient inventé la poésie, la musique et l’éloquence; ils les divinisèrent et leur donnèrent pour mère Mnémosyne, fille de Gaïa et d’Ouranos parce que c’est la mémoire qui fournit les sujets de poèmes et de discours. On attribue plus généralement l’invention du langage et des mots à Mnémosyne.  Diaconus, dans ses allégories sur la Théogonie, voyait en elles une image des âmes, qui, débarrassées des liens du corps, s’épurent en montant plus haut, et, devenant plus légères, connaissent la nature des choses, soulèvent le voile de toutes les vérités, comprennent l’harmonie des astres et pénètrent les mystères de la création.

 

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