Le Genévrier Thurifère

 

Juniperus thurifera, l’adjectif spécifique thurifera signifie littéralement « porte encens ».

Noms libyques : Arar, Aoual, Taoualt, Adroumam.

C’est une espèce que l’on trouve dans les alpes françaises, les Pyrénées, l’Espagne et l’Afrique Nord où il se cantonne essentiellement au Maroc en raison de l’altitude élevée des montagnes. Il n’existe pas en Tunisie et il est très rare en Algérie avec une seule station signalée au Jbel Maamel dans l’Aurès à 2.000 m.

Dans le Moyen Atlas, il monte au-dessus du Cèdre, il peut être en mélange avec lui ou à l’état pur. Il existe dans les montagnes de Taza, puis sur le Tichoukt (Boulemane), près d’Ifrane au Tizi n’Tretten, il est disséminé partout dans la région de Timahdit, Aghblou Larbi, Senoual, ainsi que dans la forêt de Sidi M’Guild.

Dans le Haut Atlas, il existe dans la partie centrale (Oued El Abid, Zaouia Ahansal) et dans le secteur oriental (Masker, Ayachi) où il constitue les plus importants peuplements. On le trouve aussi à l’état très disséminé sur le versant sud de cette chaîne et au Sagho en contact avec son congénère le Genévrier rouge.

C’est l’arbre qui monte le plus haut en altitude, en climat méditerranéen semi-aride froid continental, sec et lumineux. De ce fait, il est absent du Rif trop bas pour lui, et du Haut Atlas occidental où le climat est océanique. Il succède au Cèdre à partir de 2.000 m et peut monter jusqu’à la limite de la végétation forestière vers 3.000 m. Il est indifférent quant à la nature du sol quoiqu’on le retrouve le plus souvent sur des calcaires.

C’est un arbre très longévif qui peut atteindre 500 ans. Il ne rejette pas de souche, mais il rejette de tige, après la coupe des branches il donne de jeunes brins qui deviennent des perches. Le bois est très beau et d’un grain très fin qui peut être utilisé en ébénisterie, mais il est pratiquement inexistant. Tant les arbres sont maltraités : émondages, traitement en têtard, mutilations graves.

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