L’Atlas est un Dieu vivant

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Les Libyens Occidentaux habitent une bande de terre étroite, allongée et entourée par la mer. A l’extrémité de cette langue de terre, l’Océan l’enveloppe de flots abondants et de courants. C’est pour eux le sanctuaire et l’image d’Atlas. Or l’Atlas est une montagne creuse, assez élevée, s’ouvrant du côté de la mer comme un théâtre du côté de l’air. L’espace qui s’étend au milieu de la montagne est une vallée étroite, fertile et couverte d’arbres sur lesquels on voit des fruits. Si on regarde le sommet, c’est comme si on regardait dans le fond d’un puits; il n’est pas possible d’y descendre à cause de la raideur de la pente; du reste, ce n’est pas permis. Ce qu’il y a d’admirable en cet endroit, c’est l’Océan qui, au moment du flux, couvre le rivage et se répand sur les champs; les flots s’élèvent vers l’Atlas et l’on voit l’eau se dresser contre lui comme un mur, sans couler vers la partie  creuse ni loucher à la terre; mais entre la montagne et l’eau, il y a beaucoup d’air et un bois creux. C’est pour les Libyens et un temple et un Dieu, l’objet par lequel ils jurent et une statue.

L’Atlas dont il est question et dont Strabon, Pline l’Ancien et Solin nous ont conservé le nom autochtone – (Dyris, Addiris, Adrrar) chez les Guanches de Ténérife on dit “Adrrar” (falaise), en langue touareg “aouelimmiden” “Adrrar” (montagne) pareil chez les Atlantes (Chleuhs) – est évidement l’Atlas marocain. Mais la conception grecque et manichéenne d’Atlas soutenant le monde, se retrouverait-elle dans le nom que les Guanches de Ténérife donnaient à Dieu, d’après Galindo : Atguaychafunataman, “celui qui soutien les cieux”? Il aurait été appliqué naturellement au pic de Ténérife, mais cependant la mythologie guanche assignait un autre rôle à cette montagne.

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