La cédraie de l’Atlas : un patrimoine unique et inestimable

Cedrus_atlantica_PDB

Le Cèdre de l’Atlas (ou Cedrus atlantica) est une espèce d’arbre conifère de la famille des Pinaceae. 


C’est un arbre d’allure majestueuse et imposante pouvant atteindre une hauteur de 30 à 40 mètres; son port, bien que présentant souvent une cime tabulaire à l’âge adulte, est plus longiligne ; sa longévité est importante.
Il se distingue des autres espèces de cèdres par ses rameaux dressés, ses aiguilles courtes (de 2 ou 2,5 cm de longueur en général), peu pointues.
Les cônes femelles ont un sommet aplati. Ils sont plus petits en moyenne que ceux du cèdre du Liban : ils mesurent de 5 à 7 cm de longueur contre 8 à 10 cm. Leurs écailles sont bordées d’un liseré brun.
Il présente plusieurs variétés locales, différentes par la taille, l’aspect, et surtout par la couleur, le Cedrus atlantica glauca, d’une couleur bleuâtre à turquoise étant peut-être le plus beau et le plus pittoresque.

Le cèdre de l’Atlas peut-être attaqué par la processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) qui attaque également les pins ou par la processionnaires du cèdre (Thaumetopoea bonjeani) qui lui est spécifique. La tordeuse Acleris undunala provoque également des dessèchements sur de nombreux arbres à l’échelle de massifs entiers. Les pucerons Cedrobium laportei et Cinara cedri s’attaquent aux jeunes rameaux ou aux aiguilles. Les singes macaques (Macaca sylvanus) en écorçant les cimes constituent également une menace pour le cèdre. Le champignon Phellinus chrysoloma provoque une pourriture du bois.

Le cèdre de l’Atlas est originaire d’Afrique du Nord; il se trouve en Algérie (Aurès, Kabylie et Ouarsenis) et au Maroc (dans le moyen Atlas, le Rif et le haut Atlas oriental).
Le cèdre de l’Atlas vit dans les zones montagneuses et les cédraies se développent entre une altitude de 1500 et 2500 m, avec une préférence pour les versants nord et ouest beaucoup plus arrosés. La sécheresse des dernières années et surtout une déforestation galopante ont considérablement reduit son aire de répartition.
Le cèdre de l’Atlas, longtemps méconnu, fut introduit pour la première fois en France par le pépiniériste Sénéclauze, en 1839. Il fait la joie des jardins publics et des châteaux, par son acclimatation facile et son allure, imposante et gracieuse à la fois.
Le cèdre de Gouraud près d’Ifrane, un individu du moyen Atlas qui est une attraction touristique au Maroc, par l’aspect bizarre de son port (le général Gouraud, qui a été en poste au Maroc, avait perdu son bras droit; or le cèdre de Gouraud n’a qu’une grosse branche latérale), est en train d’agoniser à l’âge de 800 ans.


Les variétés :

 
  • Cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica), l’espèce d’origine
  • Cèdre de l’Atlas dorée (Cedrus atlantica ‘aurea’ )
  • Cèdre de l’Atlas fastigié (Cedrus atlantica ‘Fastigiata’ )
  • Cèdre bleu de l’Atlas (Cedrus atlantica ‘Glauca’ (Endl.) Batt. & Trab.) a des aiguilles de couleur bleu-gris argent
  • Cèdre bleu pleureur (Cedrus atlantica ‘Glauca Pendula’ Batt. & Trab.) : cèdre bleu en version pleureur dont le premier individu est toujours visible à l’Arboretum de la Vallée-aux-Loups
  • Cèdre pleureur (Cedrus atlantica ‘Pendula’) : la version pleureur (branche retombant vers le bas) du cèdre de l’Atlas
  • Cèdre de l’Atlas pyramidal (Cedrus atlantica ‘pyramidalis’) : branches serrées le long du tronc

 

Cèdre de l’Atlas bleu, arbre préhistorique.
Ce que très peu de spécialiste oublie de mentionné au sujet des arbre de l’Atlas ces qu’il s’agit de végétaux préhistorique, un véritable patrimoine que les berbères sont les premiers à abandonner alors qu’il leur appartient et fait partie de leur héritage ancestral.
 
 

La cédraie du Maroc couvre environ 130.000 ha répartis sur plusieurs massifs comprenant quelques futaies dans le Rif, et dans le Haut-Atlas mais l’essentiel est concentré dans le Moyen-Atlas entre 1500 et 2400m, étage montagnard recevant le plus de précipitations.
La cédraie est constituée d’une variéte endémique, le cèdre de l’Atlas. Les spécimens les plus vieux et les plus impressionnants de cèdres, peuvent atteindre et une hauteur de 40 à 60m et 1200 ans d’âge, faisant de cet arbre une véritable mémoire vivante de l’évolution climatique du Maroc.


La cédraie abrite une faune sauvage remarquable dont le représentant le plus emblématique est le singe “magot”(macaque de berbérie), espèce endémique du cèdre, mais on citera également le renard roux,  la genette, le sanglier, la mangouste, le chat sauvage, le cerf de berbérie (réintroduit récemment dans le Parc National de Tazzeka) et de nombreux insectes et oiseaux (circatète, aigle botté, faucons, coucou, chouette hulotte, pic épeiche, rollier d’Europe, roitelet triple bandeau, bec-croisé des sapins, petit-duc, mésange bleue…). Les deux espèces les plus impressionnantes, le lion de l’Atlas et la panthère ont disparu, le premier dans les années 1920 et la seconde, récemment, dans les années 1980-1990.

 

La cédraie représente un écosystème fragile et menacé :



Son équilibre est affecté et menacé par différents phénomènes (surpâturage, écimage et émondage par les bergers et troupeaux, attaques parasitaires, écorçage par le magot, mauvais traitements sylvicoles, changement climatique…).


Une meilleure connaissance des phénomènes qui fragilisent cet écosystème grâce aux études scientifiques récentes devrait permettre la mise en place de traitements mieux adaptés pour la sauvegarde et la régénération de la forêt, mais la préservation de ce patrimoine est très complexe, et il sera long et difficile..


L’écotourisme peut jouer un rôle positif dans la cédraie, mais il ne faut pas qu’il soit utilisé seulement comme un argument marketing pour y attirer plus de monde sans au préalable sensibiliser et éduquer les touristes et les habitants au rôle vital que représente la forêt de cèdre pour l’équilibre écologique et pour l’avenir du Maroc. Nous espérons que le nouveau Parc National d’Ifrane puisse contribuer efficacement à cette sensibilisation. La cédraie est le dernier rempart vert entre le Sahara et l’Europe.
Sa sauvegarde doit être considérée par tous comme une priorité, cela est capital pour l’avenir du Maroc.

 
Les forêts-fossiles :
 
 
Les forêts-fossiles sont caractéristiques de l’Atlas marocain. Elles ne se renouvellent pas, pour cause de désertification.
Ces arbres sont souvent millénaires, parfois morts sur pied depuis des dizaines d’années et peuvent être :
– de très vieux cèdres (Cedrus atlantica)
– des genévriers thurifères (Jupinerus thurifera)
– des cyprès de l’Atlas (Tetraclinis articulata)
– le chêne vert (Quercus ilex)
Petit à petit, la plupart des forêts d’arbres morts ont été décimées pour alimenter les hammam.

 

 

 

 
 
 
 

L’homme de l’Atlas est semblable à ces Arbres, à la fois d’une richesse ancestral mais déraciné devant le désert qui progresse. Comprendront ceux qui le peuvent !

Dans un futur proche la renaissance de la culture berbère de l’Atlas ne sera plus un enjeu politique mais écologique, alors qu’une énergie titanesque est orienté dans la lutte politique et associative l’homme de l’Atlas passe à côté de ses devoirs. La lutte de pouvoir aveugle les gens et les médias participe à l’amplification de ce phénomène social. Mais l’écosystème étant déjà très fragilisé, ayant perdu sa structure historique va devenir au fil des années un problème de taille. Face à l’avancée du Sahara et à la déforestation, de plus en plus de signal d’alarme son lancé, il est possible d’oeuvrer à la reforestation des régions de l’Atlas, mais cela devra passé par un retour au devoir. La société post-moderne actuel s’axe uniquement sur les droits, ce qui envoi un message pédagogique négatif à une génération qui va grandir sans considérer ses devoirs, dont ceux qui consiste à voir l’écosystème comme le premier habitacle humain, bien avant le petit foyer de chacun et la coquille égocentrique de chaque personne. Si personne ne souhaite voir sa maison se détériorer ou pâtir de mauvais traitement, devrai comprendre ensuite la façon d’aborder la nature qui l’entour.
 


Source :
 
 
 
 

 

Laisser un commentaire