Aknarie une plante voyageuse

 
 
Le Figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica) est une espèce de plante de la famille des Cactaceae, originaire du Mexique, qui s’est naturalisée dans d’autres continents, notamment le pourtour méditerranéen et en Afrique du Sud. Il produit un fruit comestible appelé figue de Barbarie.
Cette espèce appartient à la sous-famille des Opuntioideae, tribu des Opuntieae.
Noms vernaculaires : figuier de Barbarie, figuier d’Inde, nopal, oponce, cactus raquette.
 
Le figuier de Barbarie est cultivé principalement pour la production de fruits. On le cultive aussi pour la productions de nopalitos (jeunes cladodes consommés comme légumes au Mexique) ou marginalement pour l’élevage de la cochenille Dactylopius coccus, pour la production d’un colorant rouge, aux îles Canaries.
Il est aussi cultivé en Tunisie, essentiellement dans la région de Kasserine, en particulier à Thala, et très consommé pendant l’été. Il est connu pour son effet “bloquant” sur la digestion (constipation sévère).
Il nécessite un climat chaud et une exposition bien ensoleillée. Il préfère un sol filtrant et bien drainé, de pH neutre
La multiplication peut se faire soit par semis, soit par bouture, en partant de cladodes âgés de un à deux ans.
La taille, à exécuter au printemps ou en fin d’été, sert à empêcher le contact entre les cladodes, ainsi qu’à éliminer ceux qui sont malformés ou endommagés.
Pour améliorer le rendement, il est opportun d’apporter une fertilisation phospho-potassique, de préférence organique.
En culture irriguée, on peut obtenir un rendement de 250 à 300 quintaux de fruits à l’hectare.
La gamme des variétés en culture se limite en substance à trois cultivars qui diffèrent par la coloration du fruit : jaune (Sulfarina), blanche (Muscaredda) et rouge (Sanguigna). Le cultivar Sulfarina est le plus répandu en Italie pour sa plus grande capacité productive aux méthodes de culture intensive. La tendance en général est d’intégrer la culture des trois cultivars, de manière à fournir au marché un produit caractérisé par sa diversité chromatique.
 
 
1. Les vertus :
 
 
 

Selon des centaines de recherches effectuées sur le cactus partout dans le monde, les chercheurs ont démontrés des bienfaits thérapeutiques et médicinaux de la figue de barbarie. Et si un jour on se met à hésiter à consulter un médecin pour un banal bobo ou manger un bon “zaaboul” ou “héndi”, le mérite reviendra aux scientifiques qui ont mis en valeur toutes les vertus de ce fruit magique.


Selon des centaines de recherches effectuées sur le cactus partout dans le monde, les chercheurs ont démontrés des bienfaits thérapeutiques et médicinaux de la figue de barbarie. Et si un jour on se met à hésiter à consulter un médecin pour un banal bobo ou manger un bon “zaaboul” ou “héndi”, le mérite reviendra aux scientifiques qui ont mis en valeur toutes les vertus de ce fruit magique.


Grâce à sa capacité de survie dans des conditions extrêmes, la figue de Barbarie a développé des propriétés exceptionnelles. Son huile très rare riche en vitamine E et acides gras essentiels possède de remarquables vertus anti-oxydantes et anti-radicalaires. Secret ancestral des guérisseurs marocains pour effacer les cicatrices, elle donne un magistral “coup de fouet” à la peau pour restructurer les tissus cutanés du visage et du cou avec fermeté et tonicité. De texture légère et non grasse, cette puissante anti-ride régénère les cellules et répare les fibres de collagène et d’élastine.


La figue de barbarie est utilisé autant que anti-inflammatoire, anti-virale, anti-bactérienne, anti-oxydante (le stress), anti-ulcère, anti-diabétique (diabète type 2), antirides (elle contient la vitamine E), anti-cancer, cicatrisante, diminue le cholestérol et l’obésité. Il est utilisée aussi dans l’industrie cosmétique : gel, crème de lifting, crème de soin, crème anti-rides, champoing et même parfum.


Au Maroc, les préparations traditionnelles reconnaissent les qualités cosmétiques de la sève de cette plante. Le cactus est également connu pour ses désagréments gastriques, mais là, il devient un fruit des plus lorgnés.




2. Plante guerrière à la conquête du monde :

 
 
L’espèce est originaire du Mexique, où elle est appelée nopal et figure dans les armoiries du drapeau mexicain. Il était inconnu en Europe avant les voyages de Christophe Colomb. Il fut décrit de façon précise pour la première fois en 1535 par l’Espagnol Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés dans son Histoire des Indes occidentales. Sa morphologie insolite frappa les premiers conquistadors. Outre les fruits, c’est l’élevage de la cochenille qui attira surtout leur attention, mais l’élevage de cette dernière aux îles Canaries ne fut réussi qu’au XIXe siècle. Elle se répandit d’abord dans les jardins botaniques comme curiosité. Naturellement, le figuier de Barbarie se reproduit par multiplication végétative (vs reproduction sexuée).
Elle s’est diffusée rapidement dans le bassin de la Méditerranée et s’y est naturalisée au point de devenir un élément caractéristique du paysage, notamment en région PACA et en Corse. Sa diffusion est due autant à l’homme (qui embarquait des cladodes comme aliment anti-scorbutique) qu’aux oiseaux qui en mangeant les fruits assurent la dispersion des graines. Elle s’est répandue également dans l’hémisphère sud, notamment en Afrique du Sud, à Madagascar, à la Réunion et à l’île Maurice, en Inde et au Sri Lanka, ainsi qu’en Australie et en Nouvelle-Calédonie.
Dans la plupart de ces pays, ce fut véritablement un fléau, l’espèce devenant volontiers invasive. Seule la lutte biologique, par l’introduction d’insectes parasites comme le papillon Cactoblastis cactorum et la cochenille Dactylopius opuntiae, put en venir à bout dans les années 1920-1925. Elle est encore invasive dans certains pays africains. En Namibie notamment, où on a utilisé un composé d’arsenic (le méthanearséniate monosodique, désherbant et fongicide sur les cultures de coton et les terrains de golf), qui semblait plus efficace que le glyphosate).
De nos jours la plante est cultivée dans de nombreux pays, notamment au Mexique, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, aux États-Unis, au Chili, en Afrique du Sud, en Grèce, en Israël, en Turquie, en Italie (Sicile, Sardaigne), au Portugal… Dans nombre de ces pays, elle est appelée “figue du diable” ou plus souvent “figue d’Inde” (k’rmous el hindia, en arabe).
 
 
3. La légende Inca de la figue de barbarie :
 
 
Cette histoire se passe bien avant l’arrivée des espagnols, à l’époque où les Incas dominaient l’empire le plus grand  d’Amérique du Sud, le Tahuantinsuyo.
 
Afin de connaitre et d’exploiter son empire, l’Inca, chef suprême de l’empire, envoyait des expéditions à la recherche de nouvelles découvertes culinaires et de nouveaux territoires à conquérir.
 
Un jour l’Inca appela son guerrier le plus vaillant et loyal, Apu. Celui-ci arriva de suite devant l’Inca, lui faisant les révérences et salutations de rigueur.
 
L’Inca lui dit alors que l’expédition précédente avait trouvé de petits arbres épineux et source de douleur horrible. Lorsque les hommes s’étaient approchés de la plante pour l’observer, un énorme serpent les avait attaqués.  “… et Seul le Chaski qui ramena la nouvelle survécut à une telle rencontre”.
Apu répondit avec orgueil: « Je vais tuer cette bête et vengerait la mort de mes frères. »
 
Le lendemain il ressembla plusieurs guerriers et ils partirent en poncho de guerre sur le chemin indiqué par le messager. Ils arrivèrent très vite sur les lieux du crime et virent le serpent qui était encore plus grand que ce qu’ils s’étaient imaginé.
 
Apu monta un plan et envoya le plus rapide des guerriers comme appât pour attraper le serpent dans un grand feu que les autres guerriers avaient préparé.
Quand le serpent arriva, il ne se laissa pas prendre au piège, il souffla sur le feu et l’éteignit. Ensuite il crachat son venin sur Apu qui tomba endormi.
Dans un dernier souffle Apu chargea le plus fort de ses guerriers, Chunta, de tuer le serpent avant qu’il n’attaque le village.
 
Chunta, laissa le serpent s’approcher du corps du capitaine et juste quand ce dernier allait le dévorer, Chunta  prit le par le ventre et le lança dans les plantes épineuses. En essayant de sortir des cactus le serpent s’emmêla encore plus dedans et mourut parmi les corps des guerriers de la première expédition.
 
Les guerriers emmenèrent la tête du serpent pour l’Inca afin de lui prouver que le peuple était désormais hors de danger. Ils ramenèrent aussi la plante qui les avait aidés à en finir avec l’animal. 
 
La plante poussa dans toute la région sans qu’on la cultive portant un fruit qui s’avéra être un met délicieux qui sustentait et sustente encore bien des voyageurs.
 
 
4. La légende berbère de la figue de barbarie :
 
 
On raconte qu’un jour l’océan a déposé une figue sur les côtes marocaines, elle venait des Îles Canaries, un figuier a poussé puis on le nomma “Aknarie” en référence aux Canaries, signifiant en berbère “le canaris” en hommage à sa provenance. 
 
L’aknarie est le nom berbère donné à cette plante dans les régions du Sousse de l’Anti Atlas marocain voisine avec les Îles Canaries alors qu’au nord du Maroc région voisine de l’Andalousie on la nomme “Tahindicht”, signifiant en berbère “l’indienne” en référence à l’origine Inca de cette plante venu d’Amérique du sud.
 
 


Sources :
 
 
 

 

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